Boyz In The hood

“Hood comme dans Boyz In The Hood” Booba, A4

Dans les lyrics d’A4, Booba fait référence à un film culte que je vous invite à découvrir ou à revoir. C’était au début des années 90…

1992. Basic Instinct, L’arme fatale 3 et Bodyguard occupent les premières places du box office français. Niveau musique Khaled a tabassé la France avec son tube « Didi », et Mc Solaar nous parle de cette superbe fille : Caroline. C’est aussi cette année que j’ai découvert un film sur les banlieues américaines « Boyz In The Hood » et c’est mon pote Mohamed  B qui me l’a fait découvrir. Rewind.

“Hood comme dans Boyz In The Hood” Booba, A4

Dans les lyrics d’A4, Booba fait référence à un film culte que je vous invite à découvrir ou à revoir. C’était au début des années 90…

1992. Basic Instinct, L’arme fatale 3 et Bodyguard occupent les premières places du box office français. Niveau musique Khaled a tabassé la France avec son tube « Didi », et Mc Solaar nous parle de cette superbe fille : Caroline. C’est aussi cette année que j’ai découvert un film sur les banlieues américaines « Boyz In The Hood » et c’est mon pote Mohamed  B qui me l’a fait découvrir. Rewind.

Au sein de ma classe de B.E.P de comptabilité, les délires de gros bâtards se multiplient. Malgré cette ambiance de crapules, on est solidaire et mon fournisseur en VHS s’appelle Mohamed. Il m’a parlé de “Boys In The Hood” un film avec le rappeur Ice Cube. Je rentre avec la cassette et la visionne car nous sommes mercredi après midi et je n’ai pas cours.

1984. Tray, âgé de dix ans, est un gosse du divorce intelligent mais qui s’affirme trop à l’école. Il est viré  de so,n établissement scolaire après une bagarre en classe. Sa mère l’envoi vivre chez son père : Furio. Sa mère qui l’emmène chez son père lui explique qu’elle ne veut pas le perdre. La musique nous met dans l’ambiance de la séparation. Je suis dégoutté pour lui. Son père est comme le mien, jeune et ressemble plus à un grand frère qu’un père.  Sa situation est comme la mienne puisque depuis deux ans je vis chez mon père. Sa mère le dépose et discute avec son ex-mari. Le rôle de Furio est de faire de son enfant un homme. Fabe reprendra d’ailleurs une des phases du film où le père explique à son fils ce qu’il fait à la maison : payer les factures, de quoi manger et s’habiller. Pendant la nuit un type s’introduit chez les Style, et le daron tire sur le cambrioleur. La police vient tardivement prendre la déposition. L’un des flics présents donne sa vision : « Un nègre abattu c’est toujours un nègre de moins dans les rues ». Furio ne cautionne pas ce genre d’attitude.

Les jours suivant, le gamin traine avec ses nouveaux potes : Rick, Gras du bide  son demi-frère et Chris. La mère des deux frangins fait une préférence pour Ricky son fils sportif, plein d’avenir. Son second fils est traité comme un bon à rien, “exactement comme ton père !” lui balance sa mère. Le transfert du père avec le fils, je l’ai vécu avec ma daronne et mon frère. Alors qu’ils vont se promener pour voir un macabé, Ricky qui n’a pas écouté son frère se fait prendre son ballon de football américain par des grands. Cette scène me rappelle des souvenirs quand les mecs du vieux Saint-Ouen m’ont gratté mon Mister Freeze. Gras du bide, courageux tente de reprendre le ballon mais l’un des crapules le cogne. Il se relève et finalement l’un des types rend le ballon offert par le père de Rick.

La chronique de ces gamins se termine en musique et par l’arrestation de Gras du Bide parti au Prisunic et qui se fait embarquer par les flics. Une fois de plus le film et la tentativé de vol ratée de Gras du bide me rappelle un chapitre de ma vie celui du vol de la boite de playmobil au Prisu.  A la différence que je n’ai pas fini en prison et que je n’habite pas dans un quartier chaud de Creenshaw.

Cinq années se sont écoulées et on retrouve les mêmes gamins devenus des adolescents. Tray roule en Coccinelle, et son meilleur ami est Rick. Les mioches devenus de jeunes adultes parlent de sexualité et Tray avoue à son poto qu’il a peur du sexe, par peur de devenir un jeune père. TLC et d’autres groupes animent l’ambiance du film. Lors d’un barbecue on retrouve toute la clique. Les semaines s’écoulent et les choses ont bien changé. Les deux potes sont étudiants, et Chris et Gras du bide ont grandit, ils sont devenus des caillera qui bicravent et défouraillent à la moindre embrouille. La vie est paisible malgré le chomage, la délinquance dans le quartier. Un soir alors que tout le monde est à Creenshaw, un type bouscule Rick et  ça dégénère. Puis des coups de feux éclatent.  Tout le monde se sauve. Au volant de sa caisse Tray subit un contrôle de police humiliant avec un flic qui le braque.  C’est le même flic qui avait dit à son père “Un nègre abattu c’est toujours un nègre de moins dans les rues”. Ses larmes coulent. L’époque où on pensait que les flics comme Starsky et Hutch, Hooker, Poncherello sont cools est bien lointaine.

Le jeune homme prend conscience de l’univers néfaste dans lequel il vit. Alors qu’il décide de quitter cette ville, le pire arrive.  Au quartier les types de l’altercation à Creenshaw trainent et surprennent Ricky et Tray partis faire une course à l’épicerie. L’issue est tragique :  Les types dans la voiture de sport rouge tirent au fusil à pompe. Rick  est touché et il meurt perforé de balles. Tray  qui le prend dans ses bras est en larmes, pendant que son pote est en sang. Gras du Bide qui a compris que son frère est en danger débarque mais il est trop tard. Ils ramènent la victime à la baraque. A la vision du corps de Ricky la mère et la fille hurlent.  Son frère se mangent des coups de la part de sa mère complètement déchiré par la mort de son fils chéri. Les hurlements de sa daronne raisonnent dans le quartier et dans mon crâne. Après la mort  de son meilleur ami, Tray regagne son domicile, il prend le flingue à son père qui le raisonne.   Mais quelques minutes plus tard, le héros s’enfuit par la fenêtre de sa chambre, il est prêt à venger la mort de son ami.

Après avoir tourné pendant de longues heures, Tray quitte le véhicule.  Gras du Bide et ses potes tombent sur les types en train de manger. La vengeance est un plat qui se mange au fast Food. Les types seront tous exécutés. Le mal par le mal. Une tranche de vie bien profonde et qui mène à la réflexion.  A Saint Ouen comme à Saint Denis, les jeunes penseront que nos vies sont celles de L.A et vont s’embrouiller. La France veut ressembler aux States et à la violence de Gras du Bide. Après la sortie du film des émeutes ont éclaté. Le réalisateur Singleton a réussi à mettre en film, une chronique réaliste des quartiers cainri.Peu de gens te le diront mais ce film est la version originale de “La Haine.” Une chronique de jeunes des quartiers de Los Angeles, bien plus profonde  et violente que les aventures de Vinz, Said et Hubert.

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